Scanner

DE QUOI S'AGIT-IL ?

Un scanner ou tomodensitométrie est un examen radiologique indolore. L’appareil émet des rayons X, dirigés vers la partie du corps à analyser. La différence d’atténuation des rayons par les différents tissus de l’organisme (graisse, os, air, muscles, vaisseaux, etc.) produit des images en coupes, utiles au diagnostic de nombreuses maladies. Ces images sont traitées par un ordinateur qui permet une reconstitution en deux ou en trois dimensions.

Dans certains cas, la réalisation du scanner nécessite l’injection d’un produit de contraste (souvent à base d’iode). Il s’agit d’une substance qui opacifie certains éléments du corps, pour les rendre visibles sur les clichés pris durant l’examen.

AVANT L'EXAMEN

Lorsque vous prenez rendez-vous pour un scanner, munissez-vous de l’ordonnance du médecin. Cela va vous permettre de formuler le plus clairement possible votre demande d’examen.

Dans certains cas précis, il vous faudra rester à jeun (sans manger, ni boire, ni fumer, durant les trois heures précédant l’examen). Vous devez prendre vos médicaments habituels avec un peu d’eau, sauf si le jeûne les contre-indique (insuline, anti-diabétiques oraux)

Le plus souvent, vous pourrez manger, boire et prendre vos médicaments normalement. En particulier, si un produit de contraste est nécessaire, un repas léger évite les nausées lors de l’injection (mais fumer est déconseillé).

Il est nécessaire de nous contacter dans les cas suivants :

L’injection d’un produit de contraste iodé est souvent utile lors de l’examen ; le produit est habituellement bien supporté. Cependant, des réactions allergiques sont possibles. Aussi, si vous souffrez d’allergies, en particulier à certains médicaments, d’urticaire, d’eczéma ou d’asthme, prévenez la personne qui vous donne votre rendez-vous. En effet, des mesures peuvent être prises pour le bon déroulement de l’examen, comme la prescription d’un traitement prévenant une éventuelle réaction allergique.

L’association de Biguanides et de produit de contraste iodé peut entrainer des complications métaboliques. Si vous prenez quotidiennement l’un des médicaments suivants : STAGID, GLUCOPHAGE, DIABINESE, GLUCINAN, il est nécessaire de les arrêter pendant trois jours à partir du jour de réalisation du scanner.

Les doses utilisées par un scanner sont 10 à 100 fois plus élevée que pour une radiographie standard. Compte-tenu de la plus grande sensibilité de l’embryon aux rayonnements ionisants notamment en début de grossesse, l’attitude générale est de remplacer le scanner par un examen non irradiant ou à défaut de le reporter. Si la substitution n’est pas possible et qu’il est nécessaire de pratiquer un scanner abdominal et/ou pelvien, une déclaration à l’Institut de Sûreté Nucléaire sera effectuée pour évaluer au mieux les risques pour le fœtus et décider de la conduite à tenir.

En cas où un scanner a été réalisé alors que vous ne saviez pas que vous étiez enceinte, il faut reprendre contact avec le radiologue pour effectuer une déclaration identique

Aucun problème si le scanner est réalisé sans injection.

En cas d’injection, le produit de contraste passant dans le lait, il est demandé de tirer le lait pendant 48 heures.

L’injection de produit de contraste iodé peut aggraver une insuffisance rénale préexistante. C’est pourquoi lorsqu’une injection est prévue, au-delà de l’âge de 50 ans, nous vous demandons de passer une prise de sang pour évaluer le fonctionnement de vos reins. Il est indispensable de venir avec cette prise de sang, sinon le radiologue ne pourra pas prendre la responsabilité de faire le scanner avec injection de contraste. 

DEROULEMENT DE L'EXAMEN

Avant de vous rendre sur le lieu du rendez-vous, pensez à emporter avec vous : l’ordonnance et/ou le courrier du médecin ayant prescrit le scanner ; les résultats des examens précédents (prise de sang, radiographie, échographie, scanner, IRM, etc.) ; le compte-rendu d’une éventuelle intervention chirurgicale.

À votre arrivée dans le service de radiologie :

Vous êtes conduit dans une cabine de préparation.

Le manipulateur vous interrogera pour vérifier l’absence de contre-indications.

Il vous indiquera les vêtements que vous devez enlever et vous demandera d’ôter tous les objets métalliques qui pourraient altérer la qualité de l’examen.

Dans la salle d’examen, vous serez allongé sur un lit coulissant. Vous resterez seul dans la salle mais le manipulateur restera en contact visuel et vous pourrez communiquer par microphone. Si nécessaire, l’équipe pourra intervenir à tout instant. Vous pouvez échanger avec lui à tout moment.

Juste avant déclencher l’acquisition des images, le manipulateur vous demandera de rester bien immobile et souvent de bloquer votre respiration pendant quelques secondes. Votre coopération est essentielle sur ce point pour la qualité de l’examen. 

L’examen dure entre 10 à 15 minutes.

Dans de nombreux cas, sur indication du radiologue, une piqûre intraveineuse au pli du coude sera pratiquée pour l’injection de produit de contraste.

Certains examens peuvent nécessiter un lavement à l’eau ou une insufflation gazeuse (analyse du colon) ou l’ingestion d’eau ou de produit de contraste (analyse digestive haute).

INCIDENTS

Au cas où une injection de produit de contraste a été effectuée, il est nécessaire de s’hydrater abondamment à la suite de l’examen (1.5l à 2l d’eau). La piqûre peut entrainer un petit hématome localisé qui se résorbera en quelques jours spontanément.

Rarement, lors de l’injection, une rupture veineuse peut survenir entrainant la fuite douloureuse de produit de contraste sous la peau. Cette complication généralement sans suites graves peut nécessiter un traitement local.

Allergie au produit de contraste iodé

L’injection de produit de contraste est en règle générale très bien tolérée.

Elle peut entrainer immédiatement des sensations transitoires de bouffée de chaleur ou de goût bizarre dans la bouche.

Parfois, des manifestations allergiques (démangeaisons et boutons d’urticaire, œdème facial ou de la gorge, malaise ou sensation d’oppression) peuvent survenir. Il est nécessaire de nous les signaler dès que possible afin que nous mettions en œuvre un traitement adapté.

Exceptionnellement, les accidents allergiques peuvent être graves, nécessitant une réanimation. Le risque de décès est de moins d’un cas sur 100000.

APRES L’EXAMEN

En fin d’examen, le radiologue pourra éventuellement vous donner un premier commentaire des images oralement.

Dans la mesure du possible, le compte-rendu définitif vous sera remis dans un second temps par nos secrétaires, sinon il sera disponible en ligne sur notre site web avec vos identifiant et mot de passe.