Ponction / Biopsie

LES GESTES INTERVENTIONNELS : Ponctions et biopsies

L’activité principale des radiologues consiste à interpréter des examens d’imagerie qui vont permettre l’aide au diagnostic d’un grand nombre de pathologies. Parfois, il est nécessaire de pratiquer des interventions sous guidage radiologique ou échographique.

La plupart des gestes interventionnels sont à visée diagnostique, ayant pour but de prélever un échantillon d’une lésion douteuse pour avoir un diagnostic de certitude. Il s’agit des ponctions et biopsies. Leur principe est de diriger une aiguille jusqu’à une cible repérée en scanner ou échographie.

Pour les biopsies, effectuées avec une aiguille de 2 à 3 mm de diamètre, une anesthésie locale est indispensable. Cette anesthésie n’est en général guère plus douloureuse qu’une prise de sang. Après, vous ne sentirez plus de douleur lors du prélèvement.

Pour les ponctions, effectuées avec une aiguille plus petite que celle utilisée pour les prises de sang, l’anesthésie n’est pas nécessaire.

Les prélèvements sont adressés au laboratoire d’Anatomie Pathologique. Nous vous transmettrons ses conclusions ainsi qu’à votre médecin traitant ou au médecin qui a demandé la ponction ou biopsie.

On peut pratiquer des actes interventionnels à visée thérapeutique, par exemple pour évacuer un abcès et éviter une intervention chirurgicale. Ces actes sont rares, discutés au cas par cas en collaboration avec les chirurgiens.

En cas de nodule thyroïdien, il peut être nécessaire de pratiquer une ponction pour déterminer la dangerosité éventuelle de cette anomalie. Cette ponction est effectuée à l’aiguille fine, en ambulatoire, elle dure moins d’une demi-heure et est en général très bien tolérée. Une désinfection de la peau et une anesthésie locale sont toujours réalisées.
Le guidage de l’aiguille suivi sur écran se fait sous échographie en position allongée, la tête en extension, nécessitant alors une parfaite immobilité de votre part pour garantir la précision millimétrique du au des prélèvements.

En cas de kyste du sein (tuméfaction plus ou moins douloureuse remplie de liquide), il peut être utile de pratiquer une ponction. Celle-ci se fera avec une aiguille fine et permettra de vider le kyste de son contenu pour faire disparaître les symptômes. Cette ponction est rapide et en général très bien supportée, soulageant la patiente.

La biopsie mammaire consiste à prélever des cellules ou tissus au niveau du sein à l’aide d’une aiguille. Cet examen est prescrit quand une anomalie du sein est détectée par une échographie ou par une mammographie. Les résultats d’une biopsie du sein permettent de vérifier si la tumeur repérée est cancéreuse (maligne) ou non cancéreuse (bénigne).
Il existe deux types de biopsie mammaire : la microbiopsie et la macrobiopsie.
Le choix de la méthode se fait principalement suivant la nature et le volume des tissus à prélever. Ces interventions sont effectuées sous guidage échographique ou radiologique, voire IRM.
Ces biopsies se font en ambulatoire.
Le radiologue vous expliquera la procédure au fur et à mesure de sa réalisation.
Vous êtes confortablement installée en position allongée.
Lorsque l’examen est guidé par mammographie, vous êtes sur le ventre. La table d’examen comporte alors une ouverture dans laquelle on positionne votre sein.
Lorsque l’examen est guidé par l’échographie, vous serez sur le dos ou sur le côté.
Une anesthésie locale est réalisée afin de rendre cet examen peu douloureux. Le guidage de l’aiguille, par radiographie ou échographie, nécessite l’immobilité parfaite de votre sein car la précision des prélèvements est de l’ordre du millimètre. Le médecin effectuera une petite incision pour introduire l’aiguille. Vous devez également vous attendre à entendre un claquement à chaque prélèvement. Parfois, un petit repère métallique est laissé en place pour marquer la zone prélevée.
Un hématome peut survenir dans les suites de cet examen.
Certaines femmes perçoivent une douleur quelques heures après la biopsie, lorsque l’anesthésiant ne fait plus d’effet. Si cette douleur est gênante, il est possible de prendre du Paracétamol, mais pas d’Aspirine ou d’anti-inflammatoires qui pourrait faire saigner dans un deuxième temps le point de ponction.
Exceptionnellement, cet acte peut se compliquer de surinfection. Si vous avez des doutes devant l’augmentation de la douleur et/ou l’apparition de signes inflammatoires (tuméfaction, rougeur, chaleur locale ou fièvre), il est indispensable de contacter votre médecin traitant ou gynécologue pour un éventuel traitement et de nous tenir au courant.

Ces actes présentent des risques hémorragique. C’est pourquoi ils doivent être réalisés après avoir vérifié que votre bilan de coagulation est correct. Il est indispensable de nous prévenir en cas de prise d’anticoagulants. Ces actes se font sous anesthésie locale. Vous serez hospitalisé avant la biopsie et gardé en surveillance, en coordination avec le chirurgien ayant demandé le prélèvement.

Si vous devez avoir une chirurgie du sein pour une anomalie non palpable, le chirurgien nous demandera de positionner un guide dans la lésion. Cet examen est réalisé après anesthésie locale à la Xylocaïne. Il consiste à positionner en asepsie un fil métallique souple (en forme de harpon) à l’aide d’une aiguille sous contrôle échographique ou mammographique. Une fois la cible atteinte, l’aiguille est retirée et un pansement stérile posé sur le point de ponction. Le manipulateur fera ensuite deux clichés mammographiques de votre sein pour que le chirurgien puisse visualiser le trajet du repère.